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Ma vie parallèle
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Ma vie parallèle
8 novembre 2007

Chapitre 3 : A quoi je sers et qui suis-je?

Je me pose souvent cette question. Quel sens a ma vie? Je sais, c'est la plus banale question existentielle que l'on puisse se poser, mais pourtant c'est une évidence. C'est cette question qui résoud tout, c'est elle la clef qui mène hors de la caverne, qui fait que les pensées se transforment en réalités. Mais pourtant, cette interrogation me hante depuis toujours et je suis très cynique quant au sens de la vie. Finalement la vie, c'est surfait! J'aimerais bien passer au-dessus de toutes les considérations matérielles et me nourrir du bonheur d'être, tout simplement. Pourtant cette question, au-dessus de moi en permanence, mon épée de Damoclès, m'empêche de m'épanouir pleinement, car j'ai toujours peur de me fourvoyer dans le chemin que je suis. Les doutes cartésiens sont ma façon d'exister, et je remets toujours tout en analyse, je repasse dans ma tête les discussions et moments de ma vie en analyse stérile et vaine. Vaine car la conclusion est toujours : tu ne sers à rien, finalement tu fais plus de mal que de bien... Ce mode de fonctionnement est cependant très enrichissant d'un point de vue intellectuel : je passe au crible les habitus de mes compagnons de route et en croque la moelle pour l'assimiler, je suce le meilleur de chacun pour devenir un amalgame de bonté et de perfection. Je rejette tous les défauts en même temps que les gens qui en sont porteurs, après seulement avoir pompé leur personnalité. Je me nourris de l'originalité des autres et me l'approprie, telle une voleuse d'identité. Moi-même, je n'ai pas d'existence propre, je ne suis qu'un puzzle, très mal assemblé, de bonnes pensées et de qualités, qui n'auraient jamais dû être tant réunies en la même chair. Surtout qu'il ne reste plus place aux défauts, à la spontanéité, à la tendresse et à la sympathie. Mais bon, le résultat est là : je suis le meilleur de chacun, le pire étant ôté. Je vous suis supérieur à tout point, surtout du moment où vous me fréquentez, car c'est à ce moment que commence la lente aspiration de votre être pour finir ma construction ultime.

Le seul souci, c'est que je n'aime personne, puisque je vous méprise tous. Et c'est un vrai problème, car comment excuser la négligence de quelqu'un lorsque l'on a un tel niveau de tyrannie que l'on se pratique sur soi-même. J'aimerais bien aimer, ça a l'air bien d'être deux imparfaits, au lieu d'un seul et ultime. Mais cela je n'ai jamais réussi à le voler à quiconque. Finalement je pense que les sentiments et l'affection viennent de l'imperfection, c'est pourquoi j'en suis incapable pour le moment. Il faudrait que je renonce à cette chimère d'absolue et que je redescende de mon piédestal, parmi les hommes, pour vous retrouver et finalement me connaître moi-même. Me connaître moi-même est pourtant très difficile, quand on n'est qu'une coquille vide, un réceptacle. Quelle personnalité ai-je vraiment? En ai-je vraiment une, ou l'ai-je trop noyé de vos rêves? Vite amenez-moi un miroir, que je vois enfin sous mes chairs qui est cet être absurde qui se déchire le coeur de s'être trop ignoré jusqu'à ce jour...

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Commentaires
D
On ne peut voler l'identité des autres au simple fait de les observer,les écouter...On a soi-même notre propre valeur moral en grandissant dans un monde qui nous appartient,un monde fait de tout et c'est ce tout qui créer notre personnalité,notre existence.Mais non les autres.<br /> Qui-suis-je?<br /> Pourquoi je suis sur cette terre?<br /> Je pense que tout le monde se pose cette question un jour ou l'autre.Parfois on fini par trouver une réponse logique mais parfois on reste sans réponse et c'est ainsi qu'on fini par errer dans une sorte de sphère,une prison intérieure,Une vie proche du néant.
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